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santé bien-être
8 août 2016

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

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Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?






Mécanisme de la maladie

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative chronique, c’est-à-dire qu’elle provoque la disparition progressive et irréversible de neurones.
Dans la maladie de Parkinson, ce sont les neurones dopaminergiques qui sont touchés. Situés dans une petite zone de la base du cerveau (la substance noire, ou locus niger), ces derniers sont responsables de la production d’un neurotransmetteur (molécule chargée de transmettre l’information entre les neurones) appelé dopamine.
La disparition progressive des neurones dopaminergiques au cours de la maladie entraîne une baisse de la production de dopamine. Or, cette dernière est indispensable au contrôle des mouvements, et sa diminution provoque des troubles de la mobilité caractéristiques de la maladie de Parkinson.
Les causes de la maladie de Parkinson sont à l’heure actuelle encore mal connues, mais elle est probablement due à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux.

Symptômes de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson se caractérise par trois symptômes principaux :

  • une lenteur et une difficulté à initier le mouvement, ou akinésie. Elle se manifeste principalement dans les mouvements complexes (par exemple, les mouvements qui nécessitent une coordination entre les différents membres) ;
  • une rigidité musculaire, ou hypertonie. Elle est surtout sensible le long de la colonne vertébrale, et aux articulations (membres et nuque). Cette tension excessive des muscles provoque des douleurs musculaires ou tendineuses ;
  • un tremblement. Il se manifeste au repos, c’est-à-dire lorsque la partie du corps concernée n’est pas sollicitée. Il est en général lent et peu ample.

La maladie de Parkinson n’entraîne pas, ou très rarement, de détérioration des fonctions intellectuelles. En revanche, de nombreux autres symptômes, en particulier moteurs, peuvent s’ajouter aux trois troubles principaux décrits ci-dessus : douleurs, crampes, fourmillements, constipation, chutes de tension, sueurs et salivations abondantes, anxiété, irritabilité, humeur dépressive…

L’évolution de la maladie

La maladie de Parkinson évolue en plusieurs phases :

  • l’apparition des symptômes et l’annonce du diagnostic. Il s’agit en général d’une période difficile pour le patient et sa famille ;
  • la rémission thérapeutique. Elle se manifeste par un mieux-être au début du traitement médicamenteux ;
  • les complications motrices. Elles sont dues au traitement médicamenteux ;
  • la phase d’envahissement de la maladie, au cours de laquelle les symptômes s’aggravent et le patient perd en autonomie.

La prise en charge thérapeutique de la maladie de Parkinson est complexe. Elle associe adaptation des prises des médicaments basées sur les informations recueillies des malades et de leur entourage, gestion de la vie quotidienne et rééducation à tous les stades évolutifs de la maladie. Une conversation épisodique avec un neurologue n'est donc pas suffisante : il faut mettre en place une véritable organisation personnelle. Le malade est l'acteur principal de la prise en charge.Vous trouverez dans cette rubrique une présentation des traitements médicamenteux et chirurgicaux utilisés aujourd'hui. Pour une vue d'ensemble de l'organisation personnelle.
La maladie de Parkinson étant due à une insuffisance de production de dopamine, les médicaments permettant de la traiter pallient cette insuffisance soit en donnant de la dopamine (L-Dopa), soit en fournissant un agoniste de la dopamine (molécule mimant l'action de la dopamine). Ces diverses classes de médicaments constituent aujourd'hui, pour une grande majorité de parkinsoniens, l'élément central du traitement. La L-Dopa est le médicament le plus puissant pour l'amélioration des troubles moteurs.
Les IMAO sont des molécules qui bloquent l'enzyme dégradant la dopamine. Ils peuvent être utilisés seuls en début de maladie, ou pour prolonger les effets de la L-Dopa. Malheureusement, l'association des IMAO à certains médicaments est risquée, notamment des anti-dépresseurs très prescrits comme la fluoxétine.
Un traitement chirurgical existe, la neurostimulation, mais elle ne peut pas être étendue à toutes les personnes atteintes par la maladie. Depuis bientôt 15 ans maintenant, la stimulation électrique chronique placée dans les deux noyaux subthalamiques permet d'améliorer de façon spectaculaire l'akinésie, la rigidité mais également le tremblement. C'est devenu la cible thérapeutique la plus courante et plusieurs milliers de patients ont reçu ce traitement en France. Cette simulation ne guérit pas malheureusement la maladie de Parkinson mais ne fait qu'améliorer les signes moteurs et permet ainsi d'économiser les médicaments. Elle présente néanmoins des risques, notamment celui de saignement pendant l'opération ou d'effets secondaires après l'implantation comme une confusion mentale transitoire, une apathie ou des troubles de la parole qui peuvent être durables.
De nombreuses recherches aboutissent à des concepts nouveaux dans la maladie de Parkinson. Tout d'abord, il existe des modificateurs d'autres systèmes chimiques que la dopamine et l'on peut citer des agents agissant sur le glutamate, la sérotonine, l'acétylcholine, l'adénosine (notamment les antagonistes des récepteurs A2A). Des recherches sont en cours pour déterminer si un traitement par la nicotine peut améliorer les signes moteurs, et économiser la lévodopa, voire même protéger contre l'évolution de la maladie
Beaucoup de patients atteints de la maladie de Parkinson sont déçus par des annonces prometteuses et des résultats modestes. En particulier, certains traitements annoncés semblent intéressants, mais ne sont pas accessibles. Ceci résulte de la nécessité de la démonstration de l'innocuité des traitements avant qu'ils soient autorisés. Dans les prochaines années, le diagnostic prédictif va se mettre en place, et doit donner lieu à de véritables essais de neuroprotection.

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